Ce qu’il faut savoir sur les grandes ablutions

Les ablutions sont un rituel islamique qui vise à se purifier par l’eau. On en distingue trois types : les grandes ablutions (ghusl), les petites ablutions (wudu) et les ablutions sèches. Ces dernières consistent à se mettre dans un état de pureté rituelle. 

De plus, il faut savoir que l’islam accorde une importance primordiale à la propreté et à la purification interne et externe. En interne, cela a pour objectif de purifier le cœur ainsi que l’âme. Et en externe, cela consiste à se purifier des souillures ou de ce qui cause l’impureté rituelle. Le prophète (que la Paix et le salut soient sur lui) a dit : “La purification est la moitié de la foi”. (Muslim)

Aujourd’hui, les ablutions qui nous intéressent sont les grandes ablutions appelées “ghusl” en arabe.

Les grandes ablutions : les cas obligatoires

Il existe différentes situations où les grandes ablutions sont obligatoires pour le musulman. Ces dernières sont :

  • Premièrement, lors de l’éjaculation du sperme par plaisir, pendant le sommeil ou en étant éveillé. Cela concerne la femme autant que l’homme. Le prophète (que la Paix et le salut soient sur lui) a dit : “L’éjaculation implique le bain rituel”. (Muslim)
  • Deuxièmement, lors de la rencontre des deux sexes. D’après Abou Horeira, le prophète (que la Paix et le salut soient sur lui) a dit : “Si l’homme se place entre les quatre membres de sa femme et qu’il y a pénétration, le Ghusl est obligatoire” (Boukhari et Mouslim).
  • De même, lors de l’interruption des règles et des lochies (pour en savoir plus sur les règles cliquez-ici). La preuve réside dans la parole d’Allah : “Et ne les approchez que lorsqu’elles sont pures. Quand elles se sont purifiées, alors venez à elles suivant les prescriptions d’Allah” Sourate 2 verset 222.
  • De plus, les grandes ablutions sont obligatoires, pour le mort, exception faite du martyr. 
  • Enfin, pour toute personne qui se convertit à l’islam, il lui est tenue d’effectuer les grandes ablutions.

Les piliers des grandes ablutions 

Les grandes ablutions légiférées reposent sur quelques points :

  • Tout d’abord, l’intention : elle est le premier pilier. En effet, c’est par elle qu’on différencie une adoration d’une autre. Cet acte provient totalement du for intérieur et ne se prononce pas.
  • Ensuite, le fait de dire bismillah. En effet, le Prophète (que la Paix et le salut soient sur lui) a dit : “Il n’y a pas d’ablution pour celui qui ne dit pas bismillah pour celle-ci”.
  • Finalement, le fait de se laver tout le corps. Selon la parole d’Allah : « Et si vous êtes en état d’impureté majeure, alors purifiez-vous », sourate 5 verset 6. Ainsi que Sa parole : « Ô les croyants ! N’approchez pas la prière alors que vous êtes ivres, jusqu’à ce que vous compreniez ce que vous dites, et aussi lorsque vous êtes en état d’impureté majeure, à moins que vous ne soyez en voyage, jusqu’à ce que vous ayez pris un bain rituel” Sourate 4 – Verset 43.

Hadith concernant Ghusl

Aisha (radiallahu anha) rapporte :

« Lorsque le Messager d’Allah (que la Paix et le salut soient sur lui) accomplissait les ablutions majeures, il commençait par se laver les mains, puis il versait de l’eau de la main droite dans la gauche et se lavait le sexe. Ensuite, il effectuait ses ablutions mineures, puis il prenait de l’eau et introduisait ses doigts mouillés jusqu’à la base des cheveux, puis il versait trois poignées d’eau sur sa tête, puis il versait de l’eau sur tout son corps et enfin il se lavait les pieds. »

Al-Bukhari 289 & Muslim 306

Description des grandes ablutions selon la sounnah 

Nous voilà à la partie essentielle, la description des grandes ablutions selon la sounnah de notre Prophète (que la Paix et le salut soient sur lui). Une fois que vous aurez lu cet article, faire ses grandes ablutions, n’aura jamais été aussi simple. 

En premier lieu, la recommandation est de commencer par laver ses mains. En effet, ces dernières vont servir à puiser l’eau et à frotter votre corps, elles doivent donc être propres.

Ensuite, il faudra verser l’eau de la main droite vers la main gauche qui nettoie le sexe. La main droite puise l’eau et la main gauche nettoie la souillure. 

De ce fait, il faudra commencer par nettoyer son sexe, en enlevant soit la souillure soit la saleté qu’il convient de retirer. Cela avant de nettoyer le reste du corps. Après avoir nettoyé les impuretés avec la main gauche, on la nettoie afin d’enlever les viscosités présentes.

Puis, on effectue les ablutions mineures, en lavant les membres qui doivent l’être. Puis on fait pénétrer ses doigts mouillés en frottant son crâne, la base des cheveux. 

Et on verse trois poignées d’eau sur la tête, pour que l’eau recouvre l’ensemble des cheveux. Et on verse de l’eau sur les parties droite du corps. Ensuite, on renouvelle l’opération sur les parties gauche du corps. 

En dernier lieu, on lave ses pieds. Effectivement, toutes les impuretés et saletés du corps ont coulé dessus, c’est pourquoi, il convient qu’ils soient lavés en dernier.

Dans un hadith rapporté par Aisha (radiallahu anha) il est dit : “Ensuite, il effectuait ses ablutions mineures comme pour la prière… Et enfin, il se lavait les pieds.” (Bukhari)

Ce qui nous montre que les pieds sont lavés lors des ablutions puis à la fin des grandes ablutions.

La récompense ! 

D’après ‘Abdallah Al Sounabihi (qu’Allah l’agrée), le Prophète (que la Paix et le salut soient sur lui) a dit : 

“Lorsque le serviteur fait ses ablutions et rince sa bouche, ses péchés sortent de sa bouche. Lorsqu’il rince son nez, ses péchés sortent de son nez. Lorsqu’il lave son visage, ses péchés sortent de son visage au point où ils sortent de sous ses cils.

Lorsqu’il lave ses bras, ses péchés sortent de ses bras au point où ils sortent de sous les ongles de ses mains. Lorsqu’il frotte sa tête, ses péchés sortent de sa tête au point où ils sortent de ses oreilles. Lorsqu’il lave ses pieds, ses péchés sortent de ses pieds au point où ils sortent de sous ses ongles de pied puis sa marche vers la mosquée et sa prière sont des œuvres surérogatoires.

(Rapporté par Malik et authentifié par Cheikh Albani dans Sahih targhib n°185.