Comment dire patience en arabe ? Nous disons tout simplement assabr.
Désirer tout, rapidement, sans effort nous entraîne vers des frustrations interminables. Face à la nature humaine, le combat qu’est la patience, s’apprivoise par le croyant. Penchons-nous de plus près sur le pouvoir de la patience dans la vie du croyant.
Qu’est-ce qu’assabr ?
Assabr s’oppose à l’inquiétude, c’est le fait d’emprisonner l’âme et l’empêcher de s’inquiéter et de se mettre en colère.
Religieusement, il s’agit de s’abstenir de ce qu’Allah a interdit et accomplir ce qu’il a enjoint des obligations. De plus, s’abstenir d’être en colère ou anxieux ou de se plaindre de ce qu’Allah a ordonné -gloire à lui-. Par ailleurs, se contenter de la puissance d’Allah dans les épreuves et les tribulations, sans contester son décret.
La patience dans la terminologie juridique signifie aussi : la fermeté sur ce qui est mentionné dans le saint coran, la sunna prophétique et la sagesse divine.
De ce fait, il est digne du croyant de ne pas désespérer. D’autant plus, de ne pas désespérer de la miséricorde d’Allah si une épreuve lui arrive.
Le désespoir laisse de nombreux effets négatifs sur son propriétaire. D’ailleurs, l’anxiété et le découragement ne sont pas considérés parmi les caractéristiques des personnes de foi. En effet, le croyant est reconnaissant envers son Seigneur et satisfait de son décret, car sa miséricorde englobe tout. De ce fait, le tout puissant a dit ; (Et ma miséricorde englobe tout).
Sourat Al A’raf, verset :156
Le croyant et la patience
Le croyant à la forte foi reconnaîtra la sagesse divine derrière chaque épreuve. De plus, il sera reconnaissant et verra le bien en toute chose. En effet, tout est un bien, il remerciera Dieu pour un événement heureux, et endurera avec patience les épreuves difficiles. Ceci est une faveur qui n’appartient qu’au croyant, sans être fataliste !
Les sortes de patience en islam
Nous notons plusieurs sortes de patience, à savoir :
La patience dans l’obéissance
Allah le très haut a confié à ses serviteurs de nombreux actes d’obéissances. Ce qui aiderait le serviteur à être patient dans l’obéissance, c’est de vérifier son état d’obéissance en trois endroits :
D’abord, avant l’obéissance, cela se fera avec sincérité d’intention, en se débarrassant de l’hypocrisie. Pendant l’obéissance ; c’est avec révérence en elle et en l’exécutant dans sa forme la plus correcte. Une fois la patience terminée, sans surprise, se rappeler que cela a eu lieu grâce à Dieu.
La patience en s’éloignant des interdits :
En délaissant le blâmable et tout ce qui est douteux est le propre des véridiques. Face aux multiples tentations et à la facilité d’accès, le véritable croyant mettra toute sa force et volonté pour s’en préserver. De ce fait, rester ferme dans ses valeurs et dans sa foi et ne pas se révolter contre le décret divin. Puis, puiser à rechercher la sagesse et le bien qui s’y trouvent est la véritable manifestation du musulman. Aussi, cela ne signifie en rien être passif, mais agir conformément à sa religion.
Face aux calamités
C’est de patienter par le contentement et de s’éloigner des manifestations de colère face aux épreuves de la vie. Telles que la pauvreté, la perte d’êtres chers, l’injustice, la maladie, …
Sachant qu’assabr est l’une des vertus essentielles que le musulman doit adhérer. De plus et à un niveau supérieur à la patience, s’ajoute l’acceptation de ce qu’Allah a décrété. C’est ainsi que le croyant remercie son Seigneur pour l’épreuve qui lui est arrivée. Car dans sa croyance, il considère qu’il y a une bénédiction en cela, même si elle lui est cachée.